Abstract
L’auteur de ce court article veut rendre hommage à son collègue et ami, le regretté professeur
Gherardo Gnoli, décédé en 2012. Ce dernier, prodigieusement doué d’intelligence et de mémoire, eut
la chance de bénéficier des meilleurs spécialistes des langues anciennes et orientales en Italie. C’est
pourquoi il eut la possibilité de pratiquer en quelque sorte trois métiers, lorsqu’il succéda à G. Tucci,
à la tête de l’ISMEO. Car il devait mener de front l’enseignement, comme professeur à l’Istituto
Orientale di Napoli, puis à la Sapienza di Roma, comme administrateur de ce prestigieux Istituto
ouvert à toutes les disciplines de l’orientalisme et qui devait prendre une nouvelle extension sous le
nom de IsIAO, enfin le chercheur le plus prolifique, notamment dans le domaine iranien et aussi le
sud-arabique. Admirable initiateur et organisateur de nouvelles institutions, il a été l’un des
fondateurs les plus efficaces de la ‘Societas Iranologica Europaea’, destinée à regrouper les
chercheurs en iranologie, après le changement de régime en Iran qui se fermait aux Européens. Cette
institution, en organisant des conférences internationales, eut pour but principal de réunir en Europe,
et puis partout dans le monde, tous les chercheurs souvent dispersés. Gnoli s’occupa de la
publication des Actes, et de la revue East and West, et de bien d’autres choses. Ayant formé en Italie
une trentaine de savants, sa disparition demeure une grande perte pour ce pays devenu au premier
rang des études iraniennes en particulier, dans les domaines de l’archéologie, de l’histoire, de
l’histoire des religions. J’eus le grand plaisir d’obtenir pour lui le grade bien mérité de Docteur
Honoris Causa, et il fut aussi Membre Associé Etranger de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres à Paris
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